Analyste financier : Quel métier choisir après ? Devenir expert en finance

Quatre diplômés sur cinq d’un Master en finance quittent le costume d’analyste financier avant d’avoir soufflé leur cinquième bougie professionnelle. Certains s’orientent vers le conseil, d’autres préfèrent l’audit, la gestion d’actifs ou la direction financière. Les parcours se réinventent, portés par la pression concurrentielle, l’automatisation galopante et la montée en puissance des exigences réglementaires.

Les passerelles entre les métiers de la finance se multiplient à vue d’œil ; pourtant, les entreprises attendent des profils capables d’aller au-delà des savoir-faire techniques. Désormais, tout se joue sur l’aptitude à évoluer, à anticiper les changements et à trouver sa place dans un secteur qui ne tient jamais en place.

Panorama des métiers accessibles après un master en finance

Un master en finance ouvre beaucoup plus de portes qu’un simple poste d’analyste financier. Le secteur s’articule autour de plusieurs domaines principaux, chacun offrant ses particularités et ses pistes :

  • Banque
  • Assurance
  • Gestion d’actifs
  • Cabinet de conseil
  • Entreprise
  • Fintech

Chaque secteur fait valoir ses atouts et permet de s’orienter vers des métiers ultra-ciblés. Voici des exemples concrets pour donner du corps à toutes ces trajectoires :

  • Contrôleur de gestion : il supervise la performance d’une entreprise et éclaire les décisions stratégiques.
  • Chargé d’affaires en banque d’investissement : il structure les financements et coordonne les grandes opérations financières.
  • Gestionnaire de patrimoine : il accompagne les clients privés ou institutionnels dans la valorisation de leur capital.
  • Consultant en finance : au sein d’un cabinet de conseil, il déploie des solutions pour transformer l’organisation financière des sociétés.
  • Data scientist en finance ou analyste ESG : des métiers récents, stimulés par l’essor de la finance durable et l’exploitation massive des données.

Certains postes exigent des compétences techniques pointues : c’est le cas de l’actuaire en assurance, du trader sur les marchés financiers ou du structureur spécialisé en ingénierie financière. D’autres, comme le responsable back-office ou l’inspecteur bancaire, garantissent la fiabilité opérationnelle et la conformité réglementaire.

Un master en finance agit comme sésame pour accéder à ces fonctions et se complète généralement par des diplômes ou certifications professionnelles (CFA, AMF) ou un approfondissement en école de commerce ou université. L’éventail des métiers de la finance témoigne d’une évolution rapide du secteur : finance d’entreprise, banque d’investissement, fintech… Les recruteurs misent sur des profils capables de conjuguer analyse, gestion des risques, sens du service et aisance avec le numérique.

Quelles compétences et qualités font la différence sur le marché aujourd’hui ?

La finance exige une solide maîtrise des outils digitaux et informatiques. Ceux qui savent utiliser Excel, les plateformes de modélisation ou les logiciels spécialisés prennent un net avantage. La maîtrise du big data, de l’intelligence artificielle ou de la blockchain devient un véritable levier, notamment pour les nouveaux métiers comme data scientist en finance ou analyste ESG.

Depuis la crise de 2008, la gestion des risques et la conformité réglementaire font figure de nouvelles références sur le marché du travail. Ceux qui savent identifier et chiffrer les risques financiers, comprendre les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ou anticiper les évolutions règlementaires intéressent particulièrement les recruteurs. Les métiers liés à la finance durable progressent rapidement, encouragés par une forte demande de responsabilité et de transparence.

Mais la dimension humaine reste décisive. Savoir écouter, vulgariser des problématiques complexes, créer du lien : autant d’atouts pour réussir dans la relation client. Les métiers de gestion, de conseil ou de contrôle de gestion s’appuient sur des compétences techniques, mais ils requièrent surtout une communication limpide, une forte capacité d’adaptation et un vrai sens de la décision. Ce sont les profils curieux, ouverts aux disciplines connexes et attentifs à l’actualité économique qui tirent leur épingle du jeu.

Salaires, évolutions de carrière et perspectives dans la finance

Les rémunérations varient sensiblement selon le poste, l’expérience et la région. En France, un analyste financier débute généralement entre 35 000 et 45 000 euros brut annuels. Avec quelques années en plus, notamment en banque d’investissement ou en cabinet de conseil, le salaire peut rapidement grimper, surtout dans des fonctions de front office ou de gestion d’actifs.

Les progressions de carrière sont à la mesure de l’exigence du secteur. Avec de l’expérience, il devient possible d’accéder à des fonctions à plus haute responsabilité :

  • Directeur administratif et financier (DAF)
  • Responsable d’équipe en banque
  • Consultant en fusion-acquisition
  • Gestionnaire de portefeuille

Les grands centres financiers mondiaux comme Londres, Singapour, Zurich ou Hong Kong séduisent de nombreux professionnels mobiles, avec des salaires qui peuvent doubler par rapport à la France.

La structure même du secteur conditionne les perspectives d’évolution :

  • Le front office concentre les postes les plus exposés et les mieux rémunérés
  • Le middle office et le back office se distinguent par des parcours plus sécurisés et linéaires

Les nouveaux métiers à l’interface de la technologie, du contrôle des risques et de la finance responsable, comme data scientist en finance ou analyste ESG, dessinent des chemins inédits. Grandes entreprises, fintechs ou cabinets de conseil : tous recherchent ces profils hybrides, armés pour transformer la finance contemporaine.

Groupe de professionnels en finance en discussion sur un toit

Se projeter : comment choisir la voie qui vous correspond vraiment ?

Après avoir tenu le rôle d’analyste financier, il devient pertinent de faire le point sur ses envies, son niveau de compétence et sa volonté de se spécialiser. Les établissements d’enseignement, qu’il s’agisse d’écoles de commerce ou d’universités, mettent à disposition une large palette de diplômes. Voici ce qui structure la plupart des parcours :

  • Bachelor en finance
  • Licence en économie
  • Master en finance
  • MSc Finance
  • Master en comptabilité

Chaque option prépare à des expertises concrètes : gestion de portefeuille, stratégie financière, analyse de marchés financiers ou contrôle de gestion.

Les certifications jalonnent la progression. La certification AMF ouvre la porte à une palette de fonctions en banque ou finance en reconnaissant la maîtrise de la réglementation. Le titre de Chartered Financial Analyst (CFA), standard mondialement reconnu, propulse vers une carrière en gestion d’actifs, en banque d’investissement ou en conseil, à Paris ou à l’international.

La spécialisation en financial markets attire ceux qui souhaitent s’immerger dans les marchés financiers et la gestion d’investissements. Les filières de finance durable, d’analyse ESG ou encore de data science gagnent du terrain, en phase avec la transformation de l’industrie financière.

Écoles et universités évoluent pour répondre aux objectifs de chacun. Le choix du cursus dépend du degré de spécialisation souhaité, de la polyvalence recherchée ou de l’ambition internationale. Miser sur les passerelles entre diplômes et certifications, c’est ouvrir encore davantage de perspectives : banque, fintech, conseil, gestion d’actifs… chaque décision élargit le champ des possibles.

Dans la finance, bifurquer, c’est souvent s’offrir une marge d’action nouvelle. Les perspectives n’attendent que d’être redessinées, et les carrières audacieuses ne tiennent qu’à un pas de côté.